Souveraineté numérique,
souveraineté économique et monétaire,
même combat !

Alors que les crises, sanitaire, géopolitique et climatique semblent s’être toutes données rendez-vous en
ce début de XXIème siècle, l’industrie bancaire voit se renforcer tout à la fois ses missions en
faveur d’une économie plus sobre et plus responsable et celles au service de la reconquête
de la souveraineté industrielle et économique de notre pays. Deux missions fondamentales
mais souvent antagonistes, obligeant les acteurs du secteur à un exercice d’équilibriste pour
lequel le numérique peut être d’un grand secours, sous réserve d’en maîtriser les
technologies. Une maîtrise qui s’avère décisive tant ces dernières ont pris une place
prépondérante dans tous les secteurs et en particulier dans celui des services financiers.

Dans ce contexte, et en dépit des nombreux atouts dont dispose la France pour garantir sa
souveraineté économique et monétaire, la situation est devenue préoccupante en particulier
dans le domaine des paiements qui voit chaque jour davantage de solutions arriver sur le
marché, majoritairement américaines, ce qui pose en particulier la question de la captation de
la relation client et de la protection de leurs données. Une question également posée par
l’accélération de l’adoption du cloud computing, non plus seulement dans des fonctions
supports mais dorénavant dans des services relevant du cœur de métier bancaire.

Comment limiter la dépendance de l’Europe vis-à-vis des plateformes étrangères et des
acteurs hégémoniques du net ? Quel rôle pour les banques et fintechs européennes ?
Comment mettre les nouvelles technologies comme la blockchain, la tokenisation ou les
cryptoactifs au service de la souveraineté économique et monétaire européenne ?
Impliqué dans ces évolutions au titre de ses métiers et de son rôle historique auprès des
acteurs des services financiers, Aromates s’est engagée en 2017 dans des travaux avec la
Fondation Concorde qui ont abouti à la publication de plusieurs rapports. Le dernier d’entre
eux « Relocaliser l’industrie des paiements : un impératif de souveraineté européenne » sera
présenté en avant-première en ouverture de ces 6èmes Assises en présence des parties
prenantes du secteur : parlementaires, représentants des institutions financières, des
banques, des fintechs, des académiques et de l’État.

 

 

Jacques MARCEAU

 

Président d’Aromates Rencontres & Débats

 

Co-fondateur des Assises des Technologies Financières